Sortir du syndrome de l'imposteur en 5 étapes
Peut-être vous est-il arrivé à une ou plusieurs reprises de vous demander si vous étiez légitime dans ce que vous êtes en train de d’accomplir ?
Et à bien y réfléchir, vous n’êtes pas la seule personne à subir ce qu’on appelle le syndrome de l’imposteur.
Comment ce sentiment s’impose-t-il à vous malgré la motivation, malgré l’expérience, malgré les formations ?
Quel est son fonctionnement et quelles en sont les conséquences ?
Comment sortir de ce dysfonctionnement afin de parvenir à réaliser ce qu’on désire le plus ?

Le syndrome de l'imposteur : un problème insurmontable ?
Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté, je me suis retrouvée plusieurs fois face à un syndrome de l’imposteur.
Actuellement sur l’écriture d’un livre sur ma profession de praticienne en hypnose, j’ai réalisé un matin en me réveillant que j’étais remplie de doutes, de questions sur ma légitimité à écrire ce livre, sur l’éventualité que personne ne l’achète ou ne le lise.
Si ce n’était pas assez bien écrit ?
Est-ce que le sujet sera traité assez en profondeur ?
Est-ce que ça va intéresser des lecteurs ?
Est-ce que je ne perds pas mon temps ?
Peut-être que devrais-je me former plus avant de le faire ?
C’est intéressant cette petite voix dans la tête qui nous met des doutes, des incertitudes et qui nous fait basculer dans une certaine paralysie, alors qu’en fait nous étions très motivés.
Ce qui est drôle, c’est que dans le livre que je suis en train d’écrire, j’ai tout un chapitre consacré au syndrome de l’imposteur, syndrome que j’ai moi-même dépassé après être devenue praticienne en hypnose et avoir combattu mes incertitudes.
Donc, assurée que ce n’était pas un problème insurmontable, je sais aujourd’hui comment trouver le chemin pour pouvoir atteindre son objectif, que ce soit un objectif de reconversion, une nouvelle étape dans la vie, une légitimité dans notre compétence ou notre expertise.
Avant de vous expliquer comment surmonter ce syndrome de l’imposteur, il est intéressant de le comprendre.
Comment le reconnaître ?
La première fois où j’ai reconnu mon syndrome de l’imposteur, c’est quand j’ai été nouvellement formée à l’hypnose.
Je me sentais incapable d’accompagner des vrais clients efficacement, dans l’intuition, dans la confiance ,dans l’expertise.
J’ai donc cherché comment les autres ont trouvé la solution.
Et j’ai regardé si ces solutions me convenaient.
Il existe aujourd’hui des études qui permettent de comprendre ce qu’est le syndrome de l’imposteur et quelles sont les conditions qui le favorisent.
En 1978, deux psychologues américaines Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes ont qualifié cet état psychologique de doute permanent comme « Le syndrome de l’imposteur »
« Ce syndrome exprime un sentiment désagréable de doute permanent qui consiste à ne pas se sentir légitime dans son état actuel et à avoir des difficultés à s’approprier ses propres succès » définit Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne.
Pauline Rose Clance nous affirme que 60 à 70% de la population mondiale en souffrirait au moins une fois dans sa vie.
Elle a mis un test au point pour évaluer et quantifier l’estime de soi appelée « l’échelle de Clance ».
C’est un QCM dont voici quelques exemples de questions :
- J’évite les évaluations si possible et je déteste que les autres m’évaluent.
- J’ai peur que des personnes importantes pour moi découvrent que je ne suis pas aussi capable qu’elles le pensent.
- Quand les gens me félicitent pour quelque chose que j’accomplis, j’ai peur de ne pas être capable d’être à la hauteur de leurs attentes dans le futur.
- Parfois ,j’ai l’impression ou la certitude que mes succès personnels ou professionnels sont le résultat d’une sorte d’erreur.
Les conditions favorables pour développer ce syndrome.
Il peut y avoir différentes causes et conditions qui favorisent le développement d’un syndrome de l’imposteur.
Parfois un ancrage dans l’enfance peut affecter l’estime de soi.
Le regard porté sur les performances par des personnes détenant l’autorité a un rôle primordial sur le sentiment de légitimité( en famille, professeur…).
Un enfant survalorisé ou à l’inverse subissant des dépréciations et des remarques négatives rencontrera des difficultés à s’auto-évaluer ensuite ,et cela peut perdurer à l’âge adulte.
Cela peut durer plus tard par exemple dans le cadre du travail.
Un autodidacte peut souffrir d’un sentiment d’infériorité malgré sa réussite et remettre en cause sa légitimité en se comparant à ceux qui ont fait des études longues.
Il y a certains profils qui ont tendance à développer plus facilement un syndrome de l’imposteur :
- Les perfectionnistes
- Les personnes qui ont une faible estime de soi
- Les personnes subissant des préjugés sociaux du fait de leur genre ou de leurs origines
En effet, les femmes sont largement plus touchées que les hommes par ce phénomène du fait d’une intégration d’un sentiment d’infériorité naturelle.
Le cercle vicieux du syndrome de l'imposteur.
Et voici une illustration de ce cercle vicieux :
Phase 1 :
Vous montez votre projet, vous rêvez de voir s’accomplir quelque chose, vous avez un objectif.
Phase 2 :
Il y a une anxiété, la peur de ne pas y arriver ou de faire des boulettes, ce qui va induire deux types de comportements à la phase 3.
Phase 3 :
Soit cette angoisse entraîne une procrastination, une sorte de paralysie (« on verra plus tard bon. », « ce n’est pas le moment. », « j’ai pas le temps. »…)
Soit, pour endormir cette anxiété, vous allez surinvestir, surpréparer les différents éléments pour réaliser cet objectif.
Par exemple, surinvestir ça peut être cumuler les formations dans toutes les directions, s’entraîner, faire des recherches, lire des livres, se remplir de nouvelles connaissances, de nouvelles compétences, parce qu’il n’y en a jamais assez.
Et finalement vous n’êtes toujours pas passé à l’action.
Phase 4 :
On se lance et ça fonctionne, il y a une réussite.
Mais, quand on subit le syndrome de l’imposteur, on passe directement à la phase 5.
Phase 5 :
L’étape du dénigrement est une étape qui va attribuer le succès à des facteurs extérieurs ( « je n’étais pas seul dans cette victoire », « j’ai eu de la chance », etc..) et qui va faire en sorte que vous allez rejeter les feedbacks positifs de cette réussite.
Phase 6 :
Vous avez le sentiment de vous tromper, des doutes, ce syndrome de l’imposteur et une impression d’inefficacité dans les tâches à réaliser.
Vous pouvez continuer à tourner en rond mais il existe des solutions pour sortir de ce cercle.
Étape 1 pour en sortir : se connaître.
La première étape c’est de se connaître et d’accepter qui vous êtes en identifiant vos points forts et vos compétences.
Une technique efficace est d’établir la liste de vos qualités.
Pour vous aider, vous pouvez demander à vos proches ( famille, amis) de vous donner une qualité qu’ils ou elles apprécient chez vous.
Vous pouvez être sûr qu’en leur demandant une qualité, ce sera sincère, ce sera leur vérité et non pas une réponse au hasard ou pour vous faire plaisir.
Je demande toujours à mes clients dans cet exercice de coller cette liste sur le miroir de la salle de bain en acceptant sans jugement et avec bienveillance cette vérité.
Soyez certains que les gens répondent à cette question avec sincérité car ils n’ont qu’une seule réponse à donner et c’est la qualité qui fait qu’ils vous aiment.
C’est également en reconnaissant vos points faibles éventuels, vos faiblesses, vos incompétences que vous aurez une carte plus précise de vos possibilités.
En reconnaissant vos points faibles, vous saurez quelle direction prendre et faire d’autres choix.
Vous pouvez choisir de vous former pour diminuer vos incompétences.
Ou alors vous pouvez changer de stratégie parce que ce point faible sera comme un caillou dans votre chaussure et qu’il faudra donc trouver une autre solution.
Étape 2 : se libérer de nos limitations.
La deuxième étape est de se libérer des pensées négatives et des croyances limitantes.
Une croyance limitante, ce n’est ni une vérité, ni une réalité objective.
C’est plutôt une façon d’envisager notre environnement qui forme des convictions, un ensemble de règles limitant nos capacités.
Par exemple , « un garçon doit se montrer fort ».
Ou « une femme ne sera heureuse que si elle devient mère ».
La loi de l’attraction et toutes les formes de pensée positive sont des outils efficaces pour se libérer de ses croyances.
Je conseille souvent à mes clients de lire « Les 4 accords toltèques » de Don Miguel Ruiz.
La lecture de ce livre a changé ma perception et a participé à faire grandir ma confiance en moi.
Il a permis aux personnes que j’accompagne de se libérer du jugement des autres et me semble une solution pour bousculer nos croyances limitantes.
Connaître également ses valeurs permet de savoir si ce que nous accomplissons les nourrit.
Dans notre système de valeur, nous avons en général trois valeurs principales qui ont besoin d’être nourries.
Par exemple, vos trois valeurs principales peuvent être la liberté, la santé, et la famille.
Quand vous prenez la décision de faire des choses qui vont dans le sens de vos valeurs et qui les nourrissent, vous augmentez votre force et votre énergie.
Étape 3 : établir un objectif.
C’est dans la maitrise de ce langage par la pensée positive que vous pourrez établir un objectif dans les règles de l’art.
En coaching, on appelle cela l’objectif « Smart » :
- Simple
- Mesurable
- Dans l’Action
- Réalisable
- Programmé dans le Temps
Par exemple : « Dans 6 mois, je suis en temps partiel dans mon emploi actuel, ce qui me dégage du temps pour m’épanouir en donnant des cours de yoga. »
Établir des sous-objectif de l’objectif principal permet de diviser l’intensité de la tâche à accomplir.
Chaque sous-objectif devient moins insurmontable.
Avec ces objectifs, vous pourrez établir une to-do list en priorisant et en programmant dans le temps , ce qui permet de concrétiser et de visualiser cet objectif.
Cette liste peut comprendre :
- Les sous-objectif
- Les ressources nécessaires
- Parmi ces ressources : celles que l’on a déjà et celles qui nous manquent
- Une temporalité : une action par semaine/par mois/par trimestre pour mesurer le degré de réalisation possible des objectifs
- Dans cette temporalité, mesurez le temps qu’il faut pour accomplir chaque action afin de dégager le temps nécessaire et respecter les délais.
Cela permet aussi de mesurer les possibilités d’adapter la stratégie.
Une autre solution est d’établir une carte mentale qui correspond au fonctionnement naturel du cerveau et permet de dégager différents aspects de l’objectif voire même de déléguer certaines parties .
La carte mentale (mind map) est un outil qui vous aide à cerner et à organiser tout ce que vous savez sur un sujet.
Grâce à cette structure, vous visualisez et contrôlez mieux votre sujet.
Je l’utilise personnellement pour préparer mes vacances, ou pour ma prise de notes dans mes formations.
Exemple de carte mentale :
Étape 4 : légitimez et visualisez vos réussites.
Mieux comprendre vos accomplissements vous permet de déjouer les pensées automatiques du cerveau.
Un tableau de vos réussites et accomplissements est un outil efficace pour permet de réduire le décalage entre la perception et la réalité et montre que vous méritez réellement ce qui vous arrive.
Il peut décrire :
- Le succès,
- La cause que vous y attribuez avec votre syndrome de l’imposteur
On y ajoute la cause réelle du succès, c’est-à-dire :
- Les compétences mises en œuvre
- Les heures de travail
- L’expérience
- Les personnes et ressources qui ont aidé
Enfin, vous pouvez y ajouter les avis clients, ou les compliments reçus en liens avec cette réussite.
Ce tableau est factuel, donne des éléments dont la plupart ne dépendent pas de vous, en dehors de la cause que vous y attribuez au travers de votre syndrome de l’imposteur.
Cela vous permet de prendre du recul et de voir les choses d’une manière différente.
Ensuite ,il suffit simplement de programmer votre cerveau à la réussite grâce à la visualisation et à votre imagination.
Visualisez votre réussite est une manière de programmer une adresse GPS dans votre cerveau qui pourra vous guider sur la route vers votre destination.
Dans notre exemple précédent, vous vous imaginez en train de donner un cours de yoga à plusieurs personnes , en voyant vos clients prendre du plaisir avec vous ,et en vous voyant compétente, experte et épanouie.
La solution bonus pour surmonter son syndrome de l'imposteur.
Que ce soit de par mon histoire, avec les expériences que j’ai vécues en rapport avec ce phénomène de l’imposteur que j’ai ressenti à plusieurs reprises dans ma vie, j’ai compris que ce sentiment de doute et d’incertitude était en lien avec l’auto sabotage.
Je vous invite d’ailleurs à lire mon article sur ce sujet dans lequel je détaille ce concept plus précisément : En finir avec l’auto-sabotage
C’est cette petite voix qu’on a dans la tête qui nous limite dans nos réussites et que j’appelle le critique intérieur ou le saboteur.
Dans mes accompagnements par l’imagination avec la méthode JIA®, j’accompagne mes clientes à faire taire cette petite voix.
Grâce à l’hypnose, mais aussi à des techniques de coaching, dont celles que je vous ai précédemment cité ainsi que des nettoyages émotionnels sur les blessures du passé, mes clientes parviennent à surmonter ce syndrome de l’imposteur, à retrouver de l’estime de soi, de la confiance en soi, et leur super pouvoir.
Si vous avez des difficultés, n’hésitez pas à en parler à un professionnel de santé ou à vous faire accompagner par un praticien ou une praticienne spécialisée.
Le syndrome de l’imposteur n’est pas une fatalité.
C’est une expérience transitoire et vous avez toutes les ressources nécessaires pour faire ce que vous avez à faire.

En savoir plus sur le cabinet de coaching et d’hypnose méthode JIA ® Angélique VILLEDIEU à La Teste (33) : cliquer ici